défense d’afficher, film interactif – Ballade de ville en ville dans l’univers du street art et du graffiti
Ce webdocumentaire tient plutôt du périple à travers les grandes mégapoles du monde pour donner un aperçu assez complet de ceux qui comptent dans le monde du graffiti, un état de l’art, en quelque sorte, de l’art urbain (street art). A l’aide de 8 films, de durée variable, habilement enchâssés ensemble, cette création vous emmène à la rencontre de quelques-unes des pointures du graffiti à travers le monde. Cette oeuvre collective, puisque chaque film est tourné par un réalisateur diffèrent, donne à voir le paysage, au propre comme au figuré, dans lequel ces artistes évoluent, leurs engagements notamment. On y retrouve d’ailleurs à des degrés divers, les fondamentaux du street art comme art de la contestation, éminemment urbain et éphémère. En ce sens les points de vue des différents artistes sont intéressants notamment les artistes qui évoluent dans des environnement socialement et politiquement plus dures, on pense à Nairobi ou Bogota par exemple. Cela agit comme une piqûre de rappel, un manifeste de ce que peut être l’art urbain (street art) : un art, paradoxalement, hors-les-murs de toute forme d’institution, dissident, revendicatif parfois politique mais omniprésent dans l’espace urbain.
Sans être spécialiste du street art, c’est en sens qu’il faut peut-être comprendre la volonté de Bansky, de rester anonyme, dans le film Faites le mur ! (Exit Through the Gift Shop)
garder cette dissidence c’est le prix à payer pour une liberté totale de création. Toute tentative de récupération semble vouée à l’échec, rappelez-vous la fresque monumentale commandée au street artiste italien Blu sur la façade du Geffen Contemporary par le Museum of Contemporary Arts de Los Angeles qui a été censurée. C’est vrai que la récupération du street art par le marché et le monde de l’art contemporain ne se fait pas sans difficulté car cette association semble casser la dynamique même de ces artistes à l’instar de SAMO, plus connu sous le nom de Jean-Michel Basquiat.
C’est ce que cette creation de Sidonie Garnier, François Le Gall, Jeanne Thibord diffusée par France Télévision vous invite à découvrir. A méditer donc en regardant, les fresques de tous ces artistes :
- Bastardilla à Bogota par Lionel Rossini
- Orion à Sao Paulo par Pedro Watanabe
- Bankslave à Nairobi par Eva Munyiri
- Pallo à Turku par Timo Wright
- Ludo à Paris par Laurie Grosset
- Trase One à Singapour par The Shadow Director
- Meres One à New York par Trevor Tweeten
- Bleeps à Athènes par Dimitris Petalas
A noter, si vous regardez un sujet dans sa totalité, votre patience sera récompensée par un bonus, là aussi à découvrir.
Turku, Finlande, lieu d’expression de l’artiste Pallo
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Pour aller plus loin
- Le site du webdoc “Défense d’afficher” sur France Télévision
http://www.francetv.fr/defense-d-afficher/fr/ - Le site du webdoc “Défense d’afficher” sur Liberation.fr
http://defensedafficher.liberation.fr/
- Le site officiel de BLU
http://blublu.org/ - Le site officiel de Banksy
http://www.banksy.co.uk/ - Ce que l’on peut savoir sur Banksy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Banksy - Jean-Michel Basquiat alias SAMO “Same Old shit”
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Michel_Basquiat - Le grand Blu censuré à L.A
http://blogs.mediapart.fr/edition/paris-sous-les-bombes/article/100111/le-grand-blu-censure-la