Photographe, webdocumentaire : Le site de Guillaume Herbaut en ligne


Photographe, webdocumentaire : Le site de Guillaume Herbaut en ligneCopyright© Guillaume Herbaut

Le nom de Guillaume Herbaut est sans doute à rapprocher des plus grands photographes. Grâce au site, vous embrasserez une partie de ses nombreuses histoires photographiques dont on peut se demander si celles-ci ne renouvellent pas ni plus ni moins la temporalité du photojournalisme et redéfinissent une distance souvent salutaire par rapport à l’actualité. C’est le paradoxe des photos de Guillaume Herbaut, on ne peut s’empêcher de penser à un Weegee ou un Robert Capa tout entier à l’affut de l’actualité, arrimés au présent, mais qui ont su accéder à cette éternité propre à la photographie et disons-le à la grande photographie.

Une fois posée une telle introduction, que dire de plus ? Tout simplement, on peut se demander ce que photographie Guillaume Herbaut ? L’absence de dieu ? Un passé qui résonne dans le temps présent ? Des événements dont les souvenirs s’avivent quand on y regarde de plus près et surtout plus longtemps.

Guillaume Herbaut, comme photographe, oscille constamment entre l’intemporel et l’action que sans nul doute des pointures comme Catherine Leroy, Don McCullin ont été chanceux de saisir : un moment suspendu, qui donne à voir un avant et un après.

Alors ainsi, dans notre temps avide d’instantanéité, qu’un photographe, par son travail assidu, se permette de revenir puis de creuser encore un sujet comme la tragédie de Tchernobyl est une vraie chance si on peut dire ! Guillaume Herbaut nourrit pour ce sujet, et au-de-là pour la Russie, une vraie filiation (on paye de sa personne à se rendre chaque année depuis 10 ans sur le site de Tchernobyl) mais aussi culturel, si l’on considère que la culture est un rapport au temps. C’est ce que vous découvrirez probablement dans ce site, dans le web documentaire La Zone Tchernobyl concocté avec son compère Bruno Masi et sur leur blog commun (www.retouratchernobyl.com).

“If your pictures aren’t good enough, you’re not close enough.” affirmait Robert Capa. C’est bien ce qui guide la démarche de Guillaume Herbaut, en effet à sa manière toute personnelle : Comme photographe, il n’est jamais aussi intime avec son sujet que celui-ci semble paradoxalement éloigné dans le temps. C’est ce rapport unique à la temporalité du reportage qui fait le sel de son travail. C’est un pisteur infatigable, obsessionnel de la marque, de la trace, des scories des grandes et des petites tragédies humaines, de ce qui est survenu et qui nous bouleverse durablement. On pense aux photos elliptiques de Sophie Ristelhueber qui en photographiant les débris chaotiques de la guerre, montre plus encore la guerre elle-même !

Comme photographe, il ne montre pas l’émotion, il la pulvérise comme une fine couche de givre sur l’ensemble de ces photos et prophétise les tragédies humaines à venir comme si la destinée humaine n’était qu’un éternel recommencement. A suivre donc…

Tous les éléments disponibles dans cet article sont visibles sur les sites de – http://www.guillaume-herbaut.com/en/

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